«L’important est de rester libre !» Cette phrase est répétée trois fois plutôt qu’une par l’artiste François Trottier qui évoque ses toiles comme d’infinis territoires d’exploration…
Pour réaliser ses tableaux, François Trottier chérit les spatules et les couteaux qu’il manie avec vigueur. À cela s’ajoutent quelques brosses qui lui permettent de créer des fonds et contours vaporeux, cadre favorisant l’émergence de souvenirs. Et puis, il aime l’huile qui s’oxyde lentement car, dit-il, «On court tout le temps dans la vie ! Je refuse de courir lorsque je peins.»
Sa passion est l’abstrait sous toutes ses formes. «J’aime l’impression que l’on garde de ce que l’on voit. Le premier plan me plaît davantage que les plans subséquents. De temps à autre, les immeubles emblématiques d’une cité apparaissent dans mes paysages urbains sous forme d’évocation. Alors les spectateurs s’interrogent; puis, chacun y voit une cité différente. Je n’ai pas envie de transcrire la réalité — il y a de très bons appareils photos pour ça ! Je préfère traduire l’émotion, la trace que laisse en nous une ville, une rencontre ou encore une couleur.»
François Trottier est représenté à Montréal par la galerie Dimension Plus. Il passe ses hivers dans le sud-ouest de la France où il peint pour des galeries françaises. Sa prochaine exposition solo à Montréal comportera des paysages urbains, des abstraits et des personnages. Galerie 2456, de la rue Beaubien Est, Montréal. Du 7 au 13 novembre prochain. Vernissage lundi le 7 novembre à 17 heures.
Photos: Yves Laberge
l’artiste François Trottier
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