Construite au milieu du siècle dernier, cette propriété entièrement restaurée a été surélevée d’un étage et percée d’un toit vitré, pour ainsi créer un univers spectaculaire baigné de lumière.


Cette demeure des années 1960 érigée dans un quartier urbain recherché n’avait jamais été rénovée. Désuète et sombre, elle a bénéficié d’une transformation majeure grâce à un agencement optimal des espaces, à des éléments nobles et luxueux et à un agrandissement hors du commun. « Il s’agit d’une maison à paliers à laquelle on a ajouté un autre niveau. Le propriétaire voulait quelque chose de grandiose et de lumineux. On a donc fait un énorme puits de lumière avec l’architecte, afin que la clarté naturelle se répande d’un bout à l’autre de l’espace », raconte Marc Bherer, président et designer principal de la firme Desjardins Bherer.
Le maître des lieux souhaitait également un hall d’entrée époustouflant, habité d’une suspension somptueuse. « Il n’y avait pas vraiment de possibilité d’intégrer un lustre compte tenu de la configuration du plafond, qui est ponctué de poutres de soutien recouvertes de bois. J’ai eu l’idée d’utiliser le luminaire d’Ingo Maurer en trio. Il s’agit donc de trois filets de pêche sur lesquels sont installés des cristaux qui sont rétroéclairés par des projecteurs en bas. De jour, le soleil passe au travers et crée des jeux d’ombre et de lumière », explique le designer.


Conçue pour recevoir une sculpture, une vaste niche habillée de placage de bois cuivré relie les zones entrée et salon.
Les hôtes profitent d’une vue panoramique sur la ville à partir de plusieurs pièces de la maison, dont le salon double largement vitré. Cet espace rassembleur est habité d’un mobilier précieux doté de formes arrondies qui procurent une ambiance douce à l’endroit. Les gris froids et les bruns chauds cohabitent partout dans la maison, y compris dans la cuisine, flanquée d’un majestueux lustre ancien qui contraste avec la modernité des rangements. « Les façades des armoires sont en verre dépoli teint en blanc et elles sont dénuées de poignées », précise Marc Bherer. La partie cuisson s’intègre quant à elle dans une alcôve au fini bronze.


Du hall d’entrée à la salle de bain des maîtres, le marbre aux veinures couleur lilas et le chêne teint répondent à la recherche d’un décor magistral et sophistiqué. Pour compléter la chaleur du bois et donner encore plus de caractère à l’espace, Marc Bherer a opté pour un garde-corps en verre fumé, souligné d’un limon en métal bronze. De leur côté, les marches à clairevoies, le meuble-lavabo suspendu et la baignoire autoportante ovoïde assurent le style épuré et contemporain.
Vertigineuse, la vue du dernier étage plonge sur la piscine ultramoderne. De nombreux balcons protégés par des vitrages clairs surplombent le terrain dans le but de jouir au maximum du panorama et du grand air. Espace repas en hauteur, zone baignade en dessous et coin bain de soleil en contrebas : l’architecte a su tirer parti du terrain escarpé en édifiant les espaces de vie sur différents paliers.


Finalement, la façade a été rajeunie grâce à un nouveau revêtement en pierre St-Marc.