On peut y voir de généreux bouquets alanguis par le temps, gavés de soleil. On peut ressentir les couleurs animées d’une vie intérieure. Viviane Case-Fox nous propose la vie… suivie dans son mouvement.
Viviane Case-Fox peint depuis plus de trente ans. Aujourd’hui, lorsque les galeristes vont choisir des toiles à son atelier, elle voudrait retenir ses oeuvres pour les travailler encore. Les images sont de plus en plus profondes et subtiles à saisir. Mais les galeristes savent ce qui est juste, parfait. Et chaque fois, ils partent les bras chargés. La peintre ne prend pas de photo et ne travaille pas d’après un modèle bien qu’elle sache très bien le faire. À dire vrai, elle préfère ne voir ni les fleurs, ni le ciel, ni les paysages en général. Du moins, pas pour peindre. Tout est intériorisé. Case-Fox démarre ses tableaux, les tourne, puis les envisage. Les couleurs sont en elle.
Ce qui taraude l’artiste, ce n’est pas le sujet. C’est le geste. Brut, franc, violent et si possible, cru. Il suffit de plonger dans ses toiles pour comprendre où l’auteure nous dit se situer : «Je suis à mi-chemin entre De Kooning et Joan Mitchell. Le premier avait un geste fort, puissant – je n’ai jamais porté attention au thème récurrent de ses tableaux, la femme ; j’ai toujours regardé le geste. Quant à Joan Mitchell, c’était une coloriste fantastique. Elle peignait de nuit, puis allait voir, le lendemain matin, ce qu’étaient devenues ses couleurs. Je suis entre les deux.» Viviane Case-Fox trace sa voie et n’a pas fini d’interpeller notre regard.
Galerie MX, galeriemx.com