Quels que soient les sujets choisis, René Lalonde sait rendre ses œuvres à la fois uniques et familières en y imposant ses codes et son style. Portrait d’un peintre qui cultive l’art de plaire, un tableau à la fois.


Bien qu’il ait dessiné un premier oiseau à l’âge de 12 ans, couvert les murs de sa chambre de motifs psychédéliques et vendu ses affiches à l’adolescence, René Lalonde n’a découvert son talent qu’à l’âge adulte. C’est d’abord la musique qui l’a enthousiasmé. « Quand les Beatles sont passés au Ed Sullivan Show en février 1964, ça a changé ma vie. Je suis devenu accro à la musique. » Il vivra son adolescence au rythme des différentes vagues musicales, pinceaux à la main, à peindre les murs de sa chambre et de celles de ses amis. « Après la période psychédélique, j’ai oublié que j’avais l’habileté de peindre. J’ai complètement arrêté. » Il reprend goût à la peinture bien plus tard, alors qu’il travaille pour une grande maison d’édition spécialisée dans les livres d’art. D’abord influencé par le surréalisme, il découvre le fauvisme et ses couleurs grâce aux livres, puis s’ouvre aux autres grands courants de l’art, dont l’hyperréalisme. Il reprend goût à la peinture et tente une première expérience qui s’avère concluante. « J’ai créé deux œuvres en ayant l’impression d’avoir évolué sans m’en rendre compte, sans même peindre. » Il organise ses propres vernissages, expose dans des galeries, connaît ses premiers succès et s’accorde du temps pour s’occuper de ses enfants et de sa famille entre deux emplois. Il collabore avec une entreprise de cartes de souhaits de Québec avant de mettre sur pied sa propre entreprise, Cartes-en-Ciel, qui diffuse à travers le Canada des milliers d’images faites à partir de ses tableaux. René Lalonde continue toutefois tout ce temps à peindre des œuvres originales et produit encore aujourd’hui des œuvres joyeuses, légères, colorées, loin de la grisaille de la vie actuelle. Toutes sont peintes à l’acrylique, une à la fois, et à main levée. Il effectue ses croquis directement sur des toiles d’abord peintes en noir. Cette technique qui lui assure des dégradés d’une grande précision lui permet aussi de visualiser ses œuvres plus rapidement. « Dès le premier coup de pinceau, le tableau prend vie et c’est excitant. » Il aborde tous les sujets, depuis les emballages de Cherry Blossom jusqu’aux paysages et aux tableaux abstraits et géométriques, en passant par les portraits. Tous sont tires de son inépuisable imagination. Le peintre dit devoir une grande part de sa créativité à ses années comme pensionnaire. « Ces années m’ont apporté une paix intérieure, un silence et une sérénité qui ne m’ont jamais quitté et ont fait qui je suis et ce que je peins. »
Pebbles on Green


Cozy Fall Evening at the Lake
Can You Feel It


Sharing the Joy
Under Water Carnival

L’exposition canadienne la plus importante de l’artiste débutera le 20 mai prochain à la galerie Mardenart de Pointe-Claire